Dr Jean-Claude Tardif - Directeur, Centre de recherche de l’Institut de cardiologie de Montréal Directeur scientifique, Centre de coordination des essais cliniques de l’ICM (MHICC)

Dr Jean-Claude Tardif

Le match du cœur

Directeur, Centre de recherche de l’Institut de cardiologie de Montréal
Directeur scientifique, Centre de coordination des essais cliniques de l’ICM (MHICC)

CARDIOLOGIE

Institut de cardiologie de Montréal

Directeur, Centre de recherche de l’Institut de cardiologie de Montréal
Directeur scientifique, Centre de coordination des essais cliniques de l’ICM (MHICC)

CARDIOLOGIE

La famille et le hockey : deux passions tissées serrées dans le cœur de Jean-Claude Tardif, cardiologue et directeur du Centre de recherche de l’Institut de cardiologie de Montréal. Élevé au pays du hockey, en banlieue nord de Montréal, ce partisan du Canadien de Montréal a fait de la recherche en santé cardiovasculaire le match de sa vie.

« Lorsque j’étais jeune, certains membres de ma famille sont décédés de façon très prématurée d’un infarctus avant 50 ans. Ça a sûrement eu un impact dans ma vie », confie-t-il.

Le Dr Tardif est une sommité en matière d’athérosclérose. Il a contribué à la mise au point de l’ultrasonographie intravasculaire, une technique d’imagerie de la paroi interne des artères. Polyvalent, il excelle dans tous les rôles sur la patinoire du continuum de la recherche fondamentale et clinique : biologie moléculaire, pharmacologie et essais cliniques de phases I à IV. Il est l’auteur de plus de 600 articles scientifiques et a reçu l’Ordre du Canada.

Dans la vie comme au hockey, un échec imminent peut parfois se transformer en succès. C’est ce qui s’est passé avec les essais de phase I et II pour l’inclacumab. Cet anti-inflammatoire pressenti pour le traitement de la maladie coronarienne n’a finalement pas été commercialisé. « C’est important d’avoir la capacité d’arrêter le plus rapidement possible des développements non fructueux. Le design des études que nous avons élaborées avec Roche nous a clairement permis de décider de ne pas amener ce médicament en phase III », explique-t-il.

Le cardiologue a la fibre entrepreneuriale. Il a cofondé les entreprises de biotechnologie Clementia et DalCor. Joueur d’équipe, il agit comme consultant pour une vingtaine de grandes entreprises pharmaceutiques. Sa vaste expérience dans le développement de médicaments en fait un allié de choix dans les démarches pour accélérer le démarrage d’essais cliniques auprès des agences règlementaires telles que la Food and Drug Administration (FDA) et Santé Canada.

« Nous allons effectuer de la recherche clinique à beaucoup plus faible coût, en accélérant le recrutement de patients ciblés et en maximisant la probabilité qu’ils restent dans l’étude. Si une compagnie nous demande des patients avec un profil métabolique donné ou une anomalie génétique précise, nous pouvons le faire. C’est assez unique sur la planète. »

Base de données génétiques de patients et IA

Un joyau dont il est particulièrement fier : la création du Centre de coordination des essais cliniques de l’Institut de cardiologie de Montréal (MHICC), l’un des plus grands centres de coordination d’essais cliniques au Canada.

Le prochain défi de ce bâtisseur? Réinventer la recherche clinique! L’Institut de cardiologie de Montréal s’apprête à établir une unité d’intelligence artificielle (IA) en milieu hospitalier pour exploiter, entre autres, une biobanque comprenant le séquençage génétique de 30 000 patients et des données d’essais cliniques impliquant plus de 100 000 patients.