Dr Maxime Chénard-Poirier - Hématologue et oncologue Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval

Dr Maxime Chénard-Poirier

LE BON PROTOCOLE AU BON PATIENT

Hématologue et oncologue
Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval

HÉMATO-ONCOLOGIE

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HÉMATO-ONCOLOGIE

Énergie, expertise et dévouement. Le Dr Maxime Chénard-Poirier, jeune hématologue et oncologue médical récemment recruté par le CHU de Québec-Université Laval afin d’instaurer une plateforme de recherche clinique de phase I en oncologie, est motivé par une chose : offrir des solutions aux patients ayant épuisé les options thérapeutiques disponibles.

« J’ai été frappé, pendant ma formation, du désespoir de ces patients, jeunes et moins jeunes, qui devaient dépenser du temps et de l’argent pour se déplacer à Montréal, Toronto ou New York pour participer à un protocole de phase I. Pour un patient, ce n’est pas accessible et c’est vraiment ce qu’on veut leur offrir ici à Québec », confie-t-il.

Né à Québec et élevé à Trois-Rivières, le Dr Maxime Chénard-Poirier a fait un stage postdoctoral au Royal Marsden Hospital de Londres afin de se familiariser avec les essais cliniques de phase I en oncologie, suivi d’une formation complémentaire en cancers digestifs. Sitôt son séjour complété en 2018, il regagnait sa ville natale pour joindre l’équipe du CHU de Québec, et fournir à des patients de tout l’est de la province l’accès aux thérapies expérimentales les plus novatrices.

Depuis deux ans, une dizaine de patients ont pu profiter de sept programmes de recherche clinique de phase I au Centre de recherche clinique et évaluative en oncologie (CRCEO) du CHU de Québec-Université Laval.

« On vise une croissance contrôlée, pour s’assurer que tout soit fait dans les règles de l’art. C’est important pour le développement du médicament et surtout pour la sécurité du patient. »

Le CRCEO profite d’une belle croissance, multipliant les partenariats avec l’industrie. Le clinicien donne en exemple la participation à l’étude de phase I de Fusion Pharmaceuticals, misant sur un anticorps couplé à de l’actinium 225 et ciblant le récepteur IGF-1R afin de livrer la radiothérapie directement aux cellules cancéreuses. « On a réussi à démarrer rapidement et à gagner la confiance de notre partenaire », se félicite-t-il. Son groupe, qui compte aussi les Drs Vincent Castonguay et Olivier Dumas, a participé à des études de phase I et II avec plusieurs grandes entreprises comme Merck et BMS, parmi d’autres, et plusieurs chercheurs entreprennent également leurs propres essais cliniques de phase I.

Selon lui, le CHU de Québec est bien positionné pour multiplier les essais cliniques de phases précoces en collaboration avec l’industrie. « On essaie de sélectionner les patients sur des critères précis qui augmentent les chances qu’ils répondent aux traitements expérimentaux. Offrir le bon protocole, au bon patient, c’est la clé », explique-t-il.

En participant ainsi activement à la recherche clinique précoce, le chercheur espère faire une différence, et peut-être contribuer à prolonger significativement la survie des patients atteints de cancers avancés. « Ce serait un avancement important », lance-t-il.