Dre Rahima Jamal - Hémato-oncologue et directrice de l’Unité d’innovations thérapeutiques Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CRCHUM)

Dre Rahima Jamal

L’espoir à fleur de peau

Hémato-oncologue et directrice de l’Unité d’innovations thérapeutiques
Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CRCHUM)

HÉMATO-ONCOLOGIE

Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal

Hémato-oncologue et directrice de l’Unité d’innovations thérapeutiques
Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CRCHUM)

HÉMATO-ONCOLOGIE

Fille de parents indiens, la Dre Rahima Jamal a immigré au Québec à l’âge de 12 ans après des séjours en Europe et en Afrique. Depuis, elle ne veut plus quitter Montréal. « C’est le meilleur endroit où vivre », affirme l’hémato-oncologue et directrice de l’Unité d’innovations thérapeutiques du Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CRCHUM).

Voir de ses yeux l’efficacité d’un traitement expérimental chez des patients atteints d’un mélanome a été un moment charnière dans sa vie. C’était en 2010. Effectuant alors son second stage postdoctoral à l’Hôpital général juif de Montréal, la jeune clinicienne suit un groupe de patients à qui est administré un médicament expérimental de Roche, le vemurafenib (Zelboraf). Leur pronostic n’a alors rien de bon, mais l’inhibiteur de B-Raf se montre efficace : en l’espace de deux semaines, les masses tumorales disparaissent comme neige au soleil.

« C’était incroyable à voir », se souvient la Dre Jamal, visiblement marquée. « Voir revivre ces patients m’a littéralement contaminée », dit-elle. « C’est à ce moment que j’ai su que les études cliniques étaient faites pour moi. »

Celle qui avait envisagé de devenir journaliste avant de bifurquer vers la médecine a trouvé sa vocation. La Dre Jamal a fait de la lutte contre le mélanome son cheval de bataille. Ce type de cancer a d’ailleurs eu la vie dure ces dernières années, en partie grâce à sa contribution. La chercheuse a notamment initié deux études associant la chimiothérapie à l’immunothérapie.

« Il y a 10 ans, la survie médiane des patients était de 6 mois. Aujourd’hui, elle dépasse les 20 mois! C’est majeur comme différence, et ça démontre surtout l’importance qu’ont les études cliniques pour les patients, de la phase I jusqu’à l’homologation du traitement. »

À la tête de l’Unité d’innovations thérapeutiques du CRCHUM depuis septembre 2018, la Dre Jamal s’emploie à amener au chevet des patients les traitements expérimentaux les plus prometteurs en cancérologie. « On a aussi toute l’expertise humaine et technique pour mener des études cliniques en neurologie et peut-être un jour dans d’autres domaines comme la cardiologie ou l’infectiologie », ajoute-t-elle.

« Mon rêve : revivre encore plusieurs fois mon expérience de 2010, avec une nouvelle thérapie qui change l’évolution de la maladie de mes patients. Qui leur donne une deuxième chance. C’est pour ça qu’on fait de la recherche clinique après tout! »